Depuis 1991, PGP (puis OpenPGP et GnuPG) est le système de chiffrement civil le plus efficace au monde. Son efficacité venant de son fonctionnement, il n’a pas subit d’énormes changements ces dernières années, il doit toutefois être maintenu, hébergé et protégé par des développeurs non-anonymes (pour être sûr de sa provenance), etc… En plus de son utilité pratique pour tous ceux qui se soucient de leur vie privée, GPG a inspiré et a été la base de très nombreux logiciels. Pourtant, malgré l’importance cruciale de ce logiciel pour l’existence même du net, l’unique développeur permanent de GPG mettait en garde (ici) les utilisateurs il y a quelques jours : moins d’un tiers de l’argent annuel nécéssaire au maintien de GPG a été récolté en 2014. Ceci mettant en péril l’existence de ce logiciel. Pourtant, au regard d’autres logiciels, il ne nécessite que 120.000$/an pour continuer à vivre. Ce cri d’alarme a retenti comme il le fallait : la ‘Core Infrastructure Initiative’ (une initiative de sécurisation des connexions OpenSSL sur internet regroupant les géants du net) a versé 60.000$, Facebook et Stripe ont chacun versé 50.000$ et finalement la Wau Holland Stiftung (une fondation proche du Chaos Computer Club) a versé 19.000€ et 57 bitcoins (un total de 34.000$). L’argent nécessaire est donc récolté, pour cette année.

On pourrait s’interroger sur la participation des géants du net dans le financement d’un tel logiciel, les raisons sont pourtant simples : ces sommes sont dérisoires pour eux (l’équivalent d’un gros serveur et d’un salaire de développeur), une petite publicité, mais c’est aussi simplement parce que malgré les discours hostiles au chiffrement informatique, internet ne peut -de par sa nature- tout simplement pas se passer d’un chiffrement fort et indéchiffrable.

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Werner Koch, le principal développeur de GnuPG.

Werner Koch, le principal développeur de GnuPG.