Le 20 octobre, le Secours Rouge participait à un rassemblement organisé par le comité Tayad pour dénoncer la mort sous la torture d’un distributeur d’une revue progressiste, Egin Ceber. Les excuses présentées par le ministre turc de la justice à la famille d’Engin Ceber sont restées sans suite. Vingt jours après l’assassinat d’Engin, pas un seul de ses tortionnaires n’a été mis sous les verrous. Qui plus est, le procureur de la république de Bakirköy qui instruit l’affaire, a introduit une requête devant le Tribunal de Paix de Bakirköy pour interdire la diffusion de toute information le concernant. Se basant sur l’article 3 de la Loi sur la presse, le 27 octobre dernier, le Tribunal de Paix a donné gain de cause au procureur. Cet article prévoit une limitation de la liberté de presse ‘pour protéger la réputation et les droits d’autrui, la santé et la morale publiques, la sécurité nationale, l’ordre public et l’intégrité territoriale ainsi que pour empêcher la divulgation d’un secret d’état ou la commission d’un crime‘. Il est désormais interdit en Turquie de parler d’Engin et des circonstances de sa mort atroce…