Selon une association d’avocats stambouliote, la police a interpellé près de 350 personnes à Istanbul durant le week-end. Les forces anti-émeutes ont continué leur usage intense de gaz lacrymogène contre les manifestants qui tentaient de se réunir dans des quartiers proches de la place Taksim. Des dizaines de personnes ont été interpellées hier durant l’intervention policière sur Siraselviler Avenue, laquelle débouche sur la place Taksim. Parmi elles, au moins un ressortissant étranger. Les personnes interpellées ont été placées dans des bus de la police anti-émeute stationné sur la place.

Interpellations place Taksim

Interpellations place Taksim

Les forces de l’ordre sont intervenues sur Siraselviler Avenue avec des canons à eau et du gaz lacrymogène pour dégager les barricades érigées par la foule et rétablir la circulation. Des affrontements entre police et manifestants se sont également déroulés dans les quartiers Mecidiyeköy et Nisantasi du district de Sisli, ainsi que dans le quartier Galata du district de Beyoglu. Un groupe de personnes qui a tenté de construire une barricade sur l’Ergenekon Avenue de Sisli a été dispersé avec du gaz lacrymogène et des canons à eau. Un autre groupe a bloqué un accès d’autoroute dans le quartier Nurtepe du district de Kagithane. Un autre groupe de manifestants, après avoir été conduit par la police de Osmanbey vers Nisantasi, a érigé une barricade pour bloquer les policiers anti-émeutes. La police a projeté une énorme quantité de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui a trouvé refuge dans un centre commercial. Plus tôt dans la journée, un autre groupe d’une centaine de personnes s’était rassemblé devant un autre centre commercial à Mecidiyeköy. Elles avaient prévu de rejoindre la place Taksim en scandant leurs slogans, mais ont immédiatement fait face à la police. Dix policiers anti-émeutes ont pourchassé les gens qui se réfugiaient dans le bâtiment. Les officiers ont quitté le centre commercial lorsque la majorité des personnes qui faisaient leurs courses ont scandé des slogans contre leur intervention.