Le 23 mars dernier, les aborigènes ont dénoncé les abus des forces anti-maoïstes contre leurs villages (plus de 300 maisons, greniers et abris, trois hommes tués, trois femmes agressées sexuellement, etc.). Depuis lors, les autorités ont bouclé les trois villages et ont gêné les journalistes qui tentaient de s’y rendre. La milice anti-guérillla organise le lynchage des militants et des journalistes qui souhaitent se rendre dans les villages pour aider ou écouter les villageois. Samedi, Agnivesh, un militant qui allait livrer des vêtements, des couvertures et du matériel de secours aux villageois a été attaqué deux fois en six heures. Des journalistes qui se rendaient sur les lieux ont aussi été assaillis: une grande partie de leur matériel a été détruit et plusieurs reporters ont été violemment battus.