La militante écologiste et indigène hondurienne Berta Caceres, dirigeante du Conseil civique des organisations populaires et indigènes du Honduras (COPINH), a été assassinée jeudi dans sa ville natale de La Esperanza, à environ 200 km au nord-ouest de Tegucigalpa. Deux hommes encagoulés sont entrés par l’arrière de la maison où elle dormait. Elle s’est levée en entendant du bruit et a tenté de résister aux deux hommes. Ces derniers lui ont alors fracturé un bras et une jambe avant de tirer sur elle à huit reprises au moins. Berta Caceres avait été menacée par l’armée, la police et les paramilitaires quand elle avait pris la défense du Gualcarque, un fleuve du département de Santa Barbara (nord-ouest), où une entreprise chinoise voulait construire un barrage hydroélectrique menaçant de priver d’eau des centaines d’habitants. Des milliers de personnes ont assisté samedi aux cris de « Justice ! Justice ! », à l’enterrement.

 Berta Caceres

Berta Caceres