Trois militants de la Cellule antifasciste révolutionnaire d’Auvergne (CARA), ont été placés en garde à vue jeudi, suite aux dégradations commises au conseil départemental lors de la mobilisation contre la loi Travail. Ils ont été présentés, samedi matin, au parquet de Clermont-Ferrand. Tous les trois ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel. En attendant leur jugement, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont notamment interdiction de paraître dans un large périmètre du centre-ville de la capitale auvergnate.

Théo El Ghozzi, militant de la CARA vient de décider d’entamer une grève de la faim pour protester contre ce contrôle judiciaire. Comme il le signale lui-même dans son communiqué, « plus qu’une interdiction de manifester, c’est quasiment une assignation à résidence.  Je vis à Clermont-Ferrand, mais je ne peux pas y circuler. Impossible de faire des démarches administratives, de prendre les transports en commun sans faire des détours impossibles (je n’ai pas le permis), de travailler (je suis intérimaire, et je suis souvent de passage dans le centre ville pour me rendre au travail … De plus, je dois pointer une fois par semaine au commissariat de Clermont-Ferrand, je ne peux donc pas déménager vers une autre ville ! ». C’est pour revendiquer son droit à la liberté de circulation, de manifester et plus largement de vivre librement jusqu’au 13 décembre, qu’il commencera mardi prochain après-midi sa grève de la faim.

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail