Vendredi 20 février s’est tenue l’audience du procès en appel d’Alain Pojolat, accusé d’avoir appelé aux deux manifestations interdites en soutien au peuple de Gaza l’été dernier. Contrairement à l’audience de première instance, les juges et la représentante du parquet, visiblement mal à l’aise, ont tenu à écarter tout débat sur la légitimité des manifestations, s’en tenant strictement à tenter d’établir la responsabilité d’Alain Pojolat. Une tâche difficile dans la mesure où les attendus de la relaxe déjà prononcée écartaient toute participation directe dans l’appel à manifester.

Le ministère public a une nouvelle fois argumenté sur des propos tenus à la presse, dans Alain Pojolat estimait que des milliers de personnes indignées par l’ampleur des massacres à Gaza allaient se rendre à Barbès, que la manifestation soit interdite ou non. La représentante du parquet a exprimé son regret que l’ensemble des organisations qui avaient bravé l’interdiction n’aient pas fait l’objet de poursuites… L’avocat a demandé la confirmation de la relaxe, alors que la procureure s’en « remettait à la sagesse du tribunal »… Au même moment, se tenait un nouveau rassemblement de soutien place de la Fontaine Saint-­Michel, regroupant les organisations qui s’étaient déjà mobilisées le 22 octobre dernier. L’affaire à été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 10 avril. Alain Pojolat avait déjà été condamné pour une manifestation de soutien à Georges Abdallah.