Le gouvernement français a adopté le 7 juin un nouveau décret autorisant la création d’un traitement automatisé des données personnelles des prisonniers dans les établissements pénitentiaires. Il permet leur identification en utilisant une technologie de reconnaissance du contour de la main. La fonctionnalité principale du traitement est l’identification par biométrie palmaire des détenus lors de tous leurs déplacements au sein de la prison. Lors de chacun de ses déplacements, le prisonnier se présentera à une borne de contrôle où il présentera sa carte personnelle encodée du numéro d’écrou. Après vérification visuelle par un surveillant grâce à l’affichage du nom du détenu, de son prénom, de son numéro d’écrou et de sa photo, un message apparaîtra sur la borne, indiquant que le lecteur biométrique est prêt à prendre le gabarit de sa main. Si le gabarit saisi est le même que celui figurant dans la base de données, un message de validation de l’identité s’affichera. L’objectif avoué de ce décret est d’observer, surveiller, mesurer et calculer les déplacements des personnes dans une prison. Mais il est évident que de telles mesures serviront d’expérimentations quant aux surveillances des différents déplacements d’une personne dans un établissement public donné.