La dixième journée de mobilisation contre la loi travail a rassemblé selon la CGT 200.000 manifestants dans toute la France. Une mobilisation importante mais en recul par rapport à la précédente journée de mobilisation le 14 juin. Ce jeudi, 113 interpellations ont eu lieu dans toute la France, dont beaucoup en amont des manifestations. Les autorités avaient pris les devants: plus de 2 000 policiers étaient mobilisés à Paris, la sécurité avait été drastiquement renforcée : opérations de pré-filtrage avec palpations, fouilles et même contrôles d’identité ont été effectués, les policiers empêchant l’accès aux manifestants munis de casques… Aucun réel affrontement n’a encore eu lieu entre manifestants et force de l’ordre, même si la tension était palpable.

C’est à Rennes qu’ont eu lieu les incidents les plus sérieux: tags et bris de vitrines, poubelles brûlées devant le commissariat – lors de la manifestation qui a rassemblé 3.000 personnes selon la CGT. Le cortège syndical a défilé de midi à 13h30, mais il a été précédé de quelques 300 jeunes dont certains encagoulés. Ceux-ci ont peint de nombreux tags. Puis une manifestation sauvage d’un millier de personnes a poursuivi, hors parcours déclaré, son défilé dans les rues, en début d’après-midi. De nombreuses agences bancaires, immobilières ou d’assurances ont été taguées et/ou brisées. Cette manifestation s’est rendue devant le commissariat central de la ville : ses grilles ont été repeintes en rouge et des poubelles déposées devant l’entrée ont été enflammées. Un véhicule du groupe Vinci, concessionnaire du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a aussi été dégradé. Ses vitres ont été brisées et un début d’incendie a été éteint par un policier avec un extincteur. Les mots « zad partout » ont été tagués sur le véhicule. Aux dernières nouvelles, 150 manifestants étaient pris dans un kessel.

Tagage lors de la manifestation de Rennes

Tagage lors de la manifestation de Rennes