Plusieurs fois repoussée, l’ouverture de la phase publique des pourparlers a eu lieu hier mardi 7 février dans une hacienda jésuite, près de Sangolqui, à une trentaine de kilomètres de Quito. Les tractations secrètes avaient duré plus de trois ans, et les ratés au démarrage plus de dix mois. A la différence des FARC qui se sont toujours pensées comme une armée, l’ELN est mieux articulée aux organisations sociales – syndicats ou associations paysannes – des régions où l’organisation est implantée.

L’agenda en six points négocié par les délégués du gouvernement et de l’ELN avait été rendu public début 2016. Il prévoit que les négociations porteront sur « la participation de la société civile, la démocratie pour la paix, les transformations pour la paix, les victimes, la fin du conflit et les conditions de la mise en œuvre de l’accord ». La grande différence avec le processus de paix des FARC concerne cette participation de la société civile dont personne ne sait encore quelle forme elle prendra. Les « transformations pour la paix » ouvrent à l’infini le champ des négociations. L’ELN parait vouloir obtenir plus que les FARC.

Les négociateurs de Quito

Les négociateurs de Quito